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Histoire textile en Val d’Argent

Durant plus de trois siècles, la Vallée de Sainte-Marie-aux-Mines (actuellement le Val d’Argent) a connu une activité textile intense. Dès le XVIe siècle, des bonnetiers, passementiers et drapiers s’installent dans le Val d’Argent et proposent des produits de qualité en Suisse et en France. Bien desservie par les routes, proche des marchés régionaux, la vallée dispose d’un réseau hydraulique développé, d’infrastructures héritées de la période minière et d’une main-d’œuvre abondante et qualifiée. Philippe Steffan et Médard Zetter sont les premiers fabricants à s’implanter à Sainte-Marie-aux-Mines, rapidement rejoints par Jean-Georges Reber qui crée la première filature, permettant ainsi aux tisserands de s’approvisionner et de teindre sur place.

Une organisation originale
L’originalité de la production Sainte-marienne réside dans le recours massif aux paysans tisserands travaillant à domicile. Les manufactures filent et teignent les matières textiles, confiées ensuite aux paysans des vallées voisines. Ce système de fabrication dispersée favorise le développement d’un grand nombre d’unités de production. Ce mode d’organisation, qui a retardé la mécanisation des outils de production, se révèle profitable à court terme pour le patronat. Il persiste jusqu’à la première moitié du XXe siècle.

À partir de 1840, les industriels innovent en proposant des mélanges coton, soie, laine et les premiers tissus pure laine et pure soie.
Avec l’annexion à l’Allemagne en 1871, ils se tournent vers le marché allemand et c’est la reconversion quasi-totale à la laine. Après 1946, Sainte-Marie-aux-Mines demeure un grand centre lainier, les mélanges de coton et de laine aboutissent à la création d’un nouveau modèle : la lavablaine.

Des années prospères
Grâce à l’industrie textile, la vallée connaît un développement économique exceptionnel qui atteint son apogée au XIXe siècle. En 1803, on dénombre à Ste-Marie-aux-Mines 600 métiers battants de Siamoises. Plus de 100 fabriques textiles y ont fleuri. Malgré les guerres et les crises économiques, l’activité se développe sur l’ensemble du territoire jusque dans les années 1950. Parmi les grands noms de la Haute Couture qui venaient s’approvisionner à Sainte-Marie-aux-Mines, citons notamment Mademoiselle Chanel, fidèle au tweed local.

Le déclin
À partir de 1954, une grave crise secoue l’industrie textile du Val d’Argent. Elle puise ses origines dans la mévente des tissus écossais, la hausse des prix des matières premières et des salaires et le vieillissement du matériel et des méthodes de production. La crise se généralise au cours des années 1970 et les fermetures se multiplient. 

Le textile aujourd’hui
De la centaine de fabriques textiles en activité au début du XXe siècle, il n’en subsiste aucune ou presque. Un seul petit ateliers de tissage resta en activité, soutenu dès 2009 par la Communauté de Communes et reprise par Philéa Textiles SAS, fin 2012 : l’atelier Tissage des Chaumes. Cette petite entreprise est devenue un fournisseur emblématique de toutes les marques de luxe du monde.

Source : ‘Laissez-vous conter les fabriques textiles’ par le Pays d’Art et d’Histoire.

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+33 3 89 73 53 52

5 rue Kroeber Imlin
68160 Sainte-Marie-aux Mines

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